In Dégustations/ Thé wulong

Cui Feng de Cha Yi

Je commence à sentir cette fébrilité à l’idée que le mois de novembre approche et que bientôt, je vais participer au challenge du « National Novel Writing Month » (appelé le NaNoWriMo). C’est un défi qui me tient à cœur depuis plus de 13 ans, et auquel je vais participer encore cette année. J’ai donc entamé la préparation du NaNoWriMo en dégustant lentement le thé que je vous présente aujourd’hui.

Le Cui Feng est un oolong de Taïwan que j’ai acheté chez Cha Yi (Gatineau). Ce thé a été cueilli sur les plus hauts sommets de montagnes (2000 mètres d’altitude) dans la région du Nantou. Ce terme, gaoshan, est donc appliqué au Cui Feng pour ces raisons.

En ouvrant le sac, je sens une odeur délicate, mais dominante de fleurs (surtout pivoine). Les feuilles ont subi une faible oxydation, car elles sont vert foncé et elles sont roulées en boules. Je vois aussi de petites branches.

Détails d’infusion
instruments : théière en céladon (150 ml)
eau : 95 °C
quantité : 3,5 grammes
temps : rinçage, 30, 15, 20, 30, 40 secondes
technique : gong fu cha

Première infusion
L’odeur ne change pas vraiment après ces quelques secondes d’infusion, mais je sens quelque chose de lacté (beurre ?). La liqueur est jaune pâle ; tandis que les feuilles sont déroulées en partie. Au goût, le beurre est la première chose que je perçois ; ensuite, c’est floral. Puis au fur et à mesure que je le bois, il y a une saveur de raisins qui apparaît, très subtil. La texture est lisse, et il y a longueur en bouche.

Deuxième infusion
Encore une fois, les arômes ne changent pas et la liqueur est la même couleur. Les feuilles sont toutes déroulées. Elles sont de grosseur moyenne, et certaines sont accrochées à de petites branches. Au goût, c’est floral, mais délicat en bouche. Les fruits (abricot et raisins) sont plus perceptibles après avoir pris la gorgée. La texture ne change pas et il y a toujours une longueur en bouche. En refroidissant, je remarque un goût plus sucré.

Troisième infusion
Cela ne change pas vraiment par rapport à la deuxième infusion. Cependant, ce que je note, c’est un arrière-goût fruitée (raisins surtout), un goût un peu sucré (miel ?), et il n’y a plus vraiment de longueur en bouche.

Quatrième et cinquième infusion
L’odeur florale est beaucoup moins intense. La liqueur est redevenue jaune pâle à la quatrième infusion et presque incolore à la cinquième infusion. La finale, au goût, est assez surprenante : c’est sucré, mais je dirais même gourmand avec des notes de pâtisseries (vanille).

Finalement, c’est un thé qui est assez stable si l’on boit sans réellement porter attention. Cependant, il y a de petites subtilités qui rendent cette dégustation intéressante. D’abord, j’ai remarqué quelques notes fruitées (raisins surtout) ; puis vers la fin de la troisième infusion, il y a eu un pic sucré me rappelant le miel. Et la finale est plutôt étonnante : des notes gourmandes de vanille avec une petite touche florale. Bref, c’est un thé à boire dans la tranquillité d’une journée de pluie comme aujourd’hui afin de pleinement savourer ce thé.

Note
4/5

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