In Opinions & Réflexions

Le thé: déjà 15 ans (1ère partie)

En rédigeant cet article, je me suis rendu compte que la réflexion que je voulais écrire s’est transformée en un autre genre de texte. En effet, j’ai réalisé que je mentionnais plutôt les grandes lignes de mon cheminement sur la voie du thé. Je me dis que c’est correct ; cela apporte une meilleure compréhension de ce que je suis devenue au fil des années. Je me dis que vous allez peut-être comprendre pourquoi cette passion est si ancrée en moi.

Voici donc la première partie de ce texte. La seconde viendra la semaine prochaine. Je reprends du début, lorsque je bus ma première tasse de thé au jasmin, jusqu’à la création de mon blogue actuel. La semaine prochaine, je poursuivrai ce récit jusqu’à aujourd’hui.

Alors, l’histoire que je vais vous partager aujourd’hui, c’est la mienne. C’est une petite partie de ma vie. Parce que quinze ans, ce n’est pas rien ; ce sont des années d’essais, d’erreurs, d’expérimentations, d’apprentissage, de rencontres, de partage, mais surtout des souvenirs à raconter.

Un petit retour en arrière

J’ai déjà mentionné dans un texte antérieur que ma première expérience envers le thé s’était déroulée dans un restaurant chinois à Montréal. Je travaillais dans un bureau pendant l’été, et mes anciens collègues avaient décidé de m’y amener. Mais, si je ne me souviens pas du repas, je me rappelle parfaitement cette grosse théière blanche qu’une serveuse avait déposée dans le centre de la table. Curieuse, j’avais essayé ce breuvage chaud et parfumé. Lorsque je posai la question à ma collègue asiatique, elle m’avait répondu que c’était du thé au jasmin, et elle me donna une adresse pour en acheter. Je revins donc le soir avec une boîte de thé en sachet. J’avais 18 ans.  

Matcha

Je n’avais pas accroché au thé après cette première expérience de dégustation. Mais, environ 12 ans plus tard, un élément déclencheur allait changer ma vie : ce fameux bol de matcha. Mon conjoint et moi étions chez des contacts de GN1 par un soir d’été. Je me rappelle que la discussion tournait autour de l’informatique, mais j’avais été attiré par une petite étagère à ma gauche où je voyais pleine de boîtes aux motifs asiatiques.

Intriguée, je m’étais levé pour aller voir et je vis que c’était du thé. Il y en avait de toutes sortes : du thé au jasmin, du thé à la rose, du thé au gingembre, du puerh en sachet, etc. Voyant mon intérêt, l’un d’eux me proposa de boire un thé spécial : du matcha. Il m’expliqua que c’était du thé vert japonais en poudre, mais que c’était amer. J’acceptai d’en boire un bol. Lorsqu’il me l’offrit, je le bus… Ce fut le déclic !

Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à expliquer ce que j’avais ressenti lorsque je bus la première gorgée. Peut-être une sensation d’euphorie ? De joie ? Je ne sais pas… mais en moi, je sentais cet appel…

Feuilles de thé vert chinois et Lulu en arrière plan

Passionnée du thé

Mon conjoint croyait au début que cet intérêt pour le thé n’était qu’un simple passe-temps pour me changer les idées, et que j’allais le délaisser au bout d’un moment. Mais voyant que je m’y intéressais de façon sérieuse par les recherches que je faisais, par les discussions que j’avais avec des contacts, puis par mes dégustations qui devenaient plus poussées, il comprit que le thé était en train de devenir une passion.  

Cependant, j’étais un peu mal à l’aise de me montrer comme telle avec ces connaissances que je cumulais au gré du temps. Pour moi, je me sentais encore débutante dans ce domaine. Et à vrai dire, sortir avec mon thermos de thé pour aller à mes cours était normal (puisque je ne bois pas de café). Mais pour mes collègues de classe, j’étais cette passionnée.  

Ce fut d’ailleurs durant mes études que je pus payer une bonne partie des accessoires que je possède aujourd’hui. Des outils pratiques pour boire le thé comme, par exemple, de petites théières en céramique pour le gong fu cha ; des théières kyusu pour le sencha-do, ou bien simplement des théières pour le boire à la façon moderne. J’ai également pu acheter des coupes à thé provenant de différents endroits ou différents artisans. Bref, des choses pour explorer diverses méthodes de dégustation.

« #TeamTeaAddicts »

Un peu après mes études, je connus sur Twitter un groupe de passionnés du thé : la TeamTeaAddicts. C’était à l’époque où je bloguais sous « Réflexions » (un blogue littéraire). C’était vraiment intéressant de discuter avec eux. Mais si je commençais également à connaître certains blogues de thé, et qu’on me poussait un peu à le faire à travers le mien, j’étais inconfortable avec cette idée. Pour moi, commenter un thé est très personnel (et ça l’est encore).

Néanmoins, je décidai de le faire afin d’expérimenter un peu ce genre d’écrit. Et au début de mars 2014, je publiai mon premier commentaire (que vous pouvez lire ici). J’en publiai un second quelques jours plus tard. Enfin, je vis qu’il y avait un réel intérêt et surtout, que j’y prenais plaisir. Je décidai de fermer « Réflexions », et de transformer le site en un blogue de thé. Ainsi naissait « Du thé et un dragon ».

Voilà pour cette première partie de ce récit. Je publierai la suite mercredi prochain où je vais parler de mes débuts avec ce blogue jusqu’à aujourd’hui. En attendant, je vous souhaite une bonne Saint-Jean!

Edit 14 juillet 2021: vous pouvez lire la seconde partie ici -> Le thé: déjà 15 ans (2e partie).

  1. Grandeur Nature où je jouais un personnage de fantasy en réel []

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