Aujourd’hui, le thé que je vous présente a un nom assez particulier. Bien sûr, j’ai mis le nom chinois comme titre. Mais si vous faites une recherche, vous allez vous apercevoir que traduit en anglais, cela peut être bizarre. Cependant, il ne faut pas vous fier à cela : c’est un excellent thé que j’ai bien aimé déguster et je vous le fais découvrir maintenant en vous expliquant d’abord ses origines.
La personne qui m’a vendu ce thé m’a affirmé que le nom en anglais signifie « Duck Sh*t » ! Évidemment, c’est basé sur du folklore. Selon ce qu’elle m’a raconté, le nom fait référence à cette légende : un fermier qui, ayant peur de se faire voler ses théiers, aurait répandu la rumeur qu’il mettait des excréments de canard comme engrais ! J’ai fait mes propres recherches également, et j’ai trouvé une autre légende où le premier théier aurait poussé là où les fermiers jetaient les excréments. Voilà pour les informations sur ce nom. En fait, c’est un oolong de la compagnie chinoise LH Tea Farmer Family CN. Il a été cueilli dans la montagne Fenghuang (en Guangdong) à 800 mètres d’altitude sur des théiers de plus de 100 ans.
En ouvrant le sac, je sens une odeur délicate de fleurs. Ensuite, je reconnais aussi un arôme minéral et un peu crémeux. C’est très doux. À la vue, les feuilles sont longues, torsadées et semi-oxydées.
Détails d’infusion
instrument : gaiwan
eau : 95 °C
quantité : 4 grammes
temps : 10, 15, 20, 25, 30, 35 secondes
technique : gongfu cha
Première infusion
Après ces quelques minutes d’infusion, je sens à nouveau les fleurs et je reconnais l’orchidée. Il y a aussi un pic de fruits (raisins ?) et c’est un peu crémeux. La liqueur est jaune très pâle, et les feuilles sont en partie déroulées. Au goût, il y a les amandes amères avec une touche florale. La texture est ronde, et elle laisse une bonne longueur en bouche. La finale est fruitée (je dirais quelque chose de musqué, mais je ne suis pas sûre).
Deuxième infusion
L’odeur ne change pas réellement : l’orchidée puis les fruits. La liqueur est devenue jaune et maintenant, je vois que les feuilles sont toutes déroulées. Maintenant, il y a les saveurs florales qui dominent avec celles des fruits (raisins) et des amandes qui sont plutôt délicats. Je perçois aussi un goût minéral au fil des gorgées. La texture ne change pas ; il y a toujours cette longueur en bouche et il y a un après-goût fruité.
Troisième infusion
Encore une fois, je sens un arôme de fleurs et de fruits. La liqueur et l’apparence des feuilles ne changent pas. En le dégustant, c’est stable (orchidée et raisins), mais le goût minéral est plus présent. La texture est toujours ronde et il coule bien. C’est ample.
Quatrième et cinquième infusion
Je remarque que l’odeur florale est devenue dominante et c’est délicat. Cependant, je ne sens plus les fruits. La liqueur est jaune à la quatrième infusion, mais elle devient plus pâle à la cinquième infusion. Au goût, cela ne change pas par rapport aux autres infusions, mais il est plus délicat avec une pointe minérale. La texture est moins ronde.
Sixième infusion
J’ai tenté de faire une dernière infusion. Même si l’odeur, la liqueur et les feuilles ne changent pas lors de cette dégustation, il a perdu de son intensité au moment de le déguster : certes, je percevais toujours ces notes florales et minérales, mais il commençait à goûter l’eau.
Finalement, c’est un thé que je dirais stable avec parfois quelques subtilités d’une infusion à l’autre. J’ai détecté un goût quelques fois minéral, quelques fois fruité (raisins et « jackfruit » ?) et bien sûr floral (orchidée). Il se boit bien, a une texture ronde et bonne longueur en bouche. Cependant, je n’ai pas réussi à reconnaître ce petit goût musqué que je détectais dans ma bouche et même après avoir bu une gorgée. Enfin, malgré son nom folklorique dont il ne faut pas se fier (!), c’est un Dancong que j’ai bien aimé déguster lentement en après-midi.
Note
4/5